Exposition Thierry VasseurDahmane

Thierry Vasseur a commencé par être un célèbre inconnu. C’est lui qui imprime pendant douze ans leur style aux couvertures des romans d’espionnage SAS. Photographies de créatures sulfureuses ou faussement naïves armées d’automatiques ou de pm, en prolongement de leurs seins-obus ou de leurs cuisses-missiles.

Pourtant, le cœur de son œuvre, ce sont ces photos pop-art, qui semblent prédire un univers robotisé (nous y sommes presque : dans quelques années, un foyer sur deux aura son robot domestique, et les vieux leur « robot de compagnie ») ; mais ici c’est un univers pour se sentir gai, fort, beau joueur, imaginatif, désirant ; un univers où se mêlent robots-jouets, architectures fantastiques, véhicules de science-fiction, univers de comics, où survient et s’impose la femme, chair de la chair des rêves, chair parfois si fantasmée qu’elle en devient androïde… Est-ce une promesse de plaisir robotisé, éternellement disponible et dispensé, ou, au contraire, une échappée charnelle hors de la dictature des algorithmes ? La question est en suspens dans ce style enthousiaste pop-op-art techno-narratif.

Pourtant, le cœur de son œuvre, ce sont ces photos pop-art, qui semblent prédire un univers robotisé (nous y sommes presque : dans quelques années, un foyer sur deux aura son robot domestique, et les vieux leur « robot de compagnie ») ; mais ici c’est un univers pour se sentir gai, fort, beau joueur, imaginatif, désirant ; un univers où se mêlent robots-jouets, architectures fantastiques, véhicules de science-fiction, univers de comics, où survient et s’impose la femme, chair de la chair des rêves, chair parfois si fantasmée qu’elle en devient androïde… Est-ce une promesse de plaisir robotisé, éternellement disponible et dispensé, ou, au contraire, une échappée charnelle hors de la dictature des algorithmes ? La question est en suspens dans ce style enthousiaste pop-op-art techno-narratif.


Quand elle ne défie pas l’establishment, la femme s’y intègre subtilement, à peine décelable en sa demi- ou entière nudité, plus furtive qu’un bombardier B2, triomphante parce qu’évanescente embuscade. On finirait par croire que la peau d’une femme fait partie du tissu urbain et qu’il faut désormais ouvrir l’œil lorsqu’on se promène dans une capitale, « où tout, même l’horreur, tourne aux enchantements », comme dit le poète. Regardez bien : l’art de Dahmane va loin dans la fusion de la chair avec les éléments de son espace. Cette femme qui se distingue à peine des sculptures auxquelles elle se mêle… ou bien, photo si élégante, ce corps dont le porte-jarretelles fait signe au même titre que les lettres tracées en graffitis sur le mur. Et si parfois Dahmane impose brutalement un corps où il n’a pas lieu d’être, regardez mieux : cette femme nue, si gaie devant la guérite de bois « Police Information Box », croise ses mains sur son sexe, reprenant le croisillon qui décore les deux fenêtres. Dans l’un et l’autre cas, motif d’architecture, motif décoratif…Tant de signes se font signe, inventant ensemble l’histoire commune de la femme et de la ville.

Jean-Pierre Maurel
Sub Yu Magazine

-Vernissage le 16 novembre à partir de 18h-

Exposition 14 Novembre au 1 Decembre 2012

GALERIE DETAIS. 10, rue Notre Dame de Lorette 75009 Paris.
Tél : 01 45 26 40 54 - 06 34 29 40 82
Ouvert du mardi au samedi de 10h30/12h30 - 14h/18h.

galerie-detais.com

La galerie participe aux PORTES OUVERTES D’ATELIERS 2012 D’ANVERS
AUX ABBESSES, les 16 / 17 / 18 novembre 2012.

Vendredi 16 novembre de 18h à 21h et le samedi 17 et dimanche 18 novembre de 11h à 20h.

anversauxabbesses.fr

PARCOURS CULTUREL des Portes Ouvertes 2012